Mont Sumeru ou Meru

« Mont Sumeru ou Meru », Inde, Jaïn,17ème siècle

Format avec marges: 20 x 27,3 cm
83 exemplaires

180 €

Le jaïnisme est une religion qui serait apparu vers le 10ème siècle avant notre ère. Forte d’une dizaine de millions d’individus, essentiellement des laïcs, le jaïnisme partage avec l’hindouisme, le bouddhisme et le sikhisme le même but ultime: atteindre l’illumination ou nirvana mettant ainsi fin au cycle des morts et des renaissances.
Ils ne reconnaissent pas de dieu suprême ni même de dieu créateur. Seule la conscience humaine permet d’atteindre le nirvana. La Conduite Juste, l’Attitude Juste et la Connaissance Juste sont les piliers de ce chemin libératoire.

Les temples ne sont pas des lieux d’adoration d’idoles mais celui où on rend hommage aux 24 « maîtres éveillés ».
Aucune entité surnaturelle n’y est sollicitée. Le clergé est mixte

La récitation de mantras, ou formules sacrées dotées de pouvoirs spirituels, est l’essentiel du culte. Les offrandes dans les temples peuvent être faites, quoique celles-ci soient refusées par certaines branches du jaïnisme.

Le Chemin de la Libération s’appuie sur trois « Joyaux » qui sont la Conduite Juste, l’Attitude Juste et la Connaissance Juste.

Cinq vœux majeurs organisent le code moral du jaïnisme:

  • Le vœu de non-violence. C’est le principal. Notons qu’il est associé au respect de toutes vies considérées comme égales. Les jaïns sont végétaliens et, pour les plus rigoureux, ne mangent pas de tubercules dont la cueillette pourrait tuer des organismes vivants. Les hôpitaux qu’ils ont fondé pour soigner les animaux sont réputés en Inde. Ils ne portent pas de soie, fruit d’un travail animal.
  • Le vœu de sincérité.
  • Le vœu d’honnêteté.
  • Le vœu de non-possessivité: ne pas désirer plus que ses besoins.
  • Le vœu de chasteté.

Si le code moral est le même pour tous, les laïcs sont assujettis aux deux derniers vœux à des degrés divers. Soucieux de vivre en société, le laïc peut se marier, posséder des biens…et ainsi subvenir aux besoins des ascètes.
D’ailleurs, pour le laïc, le plaisir amoureux, avec le gain social, la vertu et la délivrance des réincarnations font partie des quatre buts de la vie.

J’ai copié une représentation du mont Sumeru.

Le mont Meru ou Sumeru est le mont primordial pour les bouddhistes, hindous et jaïns. Situé symboliquement au centre de la terre, le mont Meru est la première terre immergée, séjour des âmes attendant leur renaissance.
C’est l’axe autour duquel les mondes physiques et spirituels évoluent.

Sous sa base, les enfers, son sommet représente la convergence du ciel et de la terre.
Il y trône probablement le premier Maître éveillé, Adinâtha, appelé aussi « Premier Seigneur », ou Mahavira, « le grand héros », 24ème et dernier Maître Éveillé qui élabora les règles fondamentales de la foi jaïne.

Concernant les Jaïns, il ne pourrait s’agir de Brahma, Dieu créateur. Les Jaïns n’y croient pas, pas plus qu’à la trinité hindoue, Brahman, Vishnou et Shiva.

Richard Leray

« Mont Sumeru ou Meru », India, Jaïn,17ème siècle

20 x 27,3 cm, margins included
83 copies

180 €

Jainism is a religion that appeared around the 10th century BCE. With around ten million individuals, mainly lay people, Jainism shares with Hinduism, Buddhism and Sikhism the same ultimate goal: to achieve enlightenment or nirvana, thus putting an end to the cycle of deaths and rebirths.
They do not recognize a supreme god or even a creator god. Only human consciousness can achieve nirvana. Right Conduct, Right Attitude and Right Knowledge are the pillars of this liberating path.

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Temples are not places of idol worship but where homage is paid to the 24 “awakened masters”.
No supernatural entity is involved. The clergy is mixed.

The recitation of mantras, or sacred formulas endowed with spiritual powers, is the essential part of worship. Offerings in temples may be made, although these are refused by some branches of Jainism.

The Path to Liberation is based on three “Jewels” which are Right Conduct, Right Attitude and Right Knowledge.

Five major vows organize the moral code of Jainism:

  • The vow of non-violence. This is the main. Note that it is associated with respect for all lives considered equal. Jains are vegan and, for the most rigorous, do not eat tubers whose picking could kill living organisms. The hospitals they founded to treat animals are renowned in India. They do not wear silk, the result of animal labor.
  • The vow of sincerity.
  • The vow of honesty.
  • The vow of non-possessiveness: not wanting more than one’s needs.
  • The vow of chastity.

If the moral code is the same for everyone, the laity are subject to the last two vows to varying degrees. Anxious to live in society, the lay person can marry, own property…and thus provide for the needs of ascetics.
Moreover, for the lay person, romantic pleasure, with social gain, virtue and deliverance from reincarnations are part of the four goals of life.

I copied a representation of Mount Sumeru.

Mount Meru or Sumeru is the primordial mountain for Buddhists, Hindus and Jains. Symbolically located in the center of the earth, Mount Meru is the first submerged land, home of souls awaiting their rebirth.
It is the axis around which the physical and spiritual worlds evolve.

Beneath its base, the underworld, its summit represents the convergence of heaven and earth.
There is probably the first Awakened Master, Adinâtha, also called “First Lord”, or Mahavira, “the great hero”, 24th and last Awakened Master who developed the fundamental rules of the Jain faith.

Concerning the Jains, it could not be Brahma, creator God. Jains do not believe in it, any more than in the Hindu trinity, Brahman, Vishnu and Shiva.

Richard Leray