Imagier

« Imagier » d’après Jost Amman, Allemagne, 16ème siècle

29 x 38 cm, marges comprises
72 exemplaires

210 €

Jost Amman (1539-1591) se fit connaître en illustrant des livres d’emblèmes et de costumes, des livres d’histoire naturelle ou portant sur la médecine et l’herboristerie. Cette gravure sur bois ou xylographie fait partie du recueil Le Livre des Métiers, recueil de cent quatorze gravures accompagné d’autant de poèmes du cordonnier-poète Hans Sachs. L’ouvrage parut en 1568 chez Sigmund Feyerabend, à Francfort, un centre de l’édition européenne et de la facture de produits artisanaux. Hans Sachs (1494-1576), né à Nuremberg, devenu cordonnier, avait entrepris comme le voulait la tradition un voyage d’apprentissage en Europe centrale qui lui permit, pense-t-on, de s’affilier à une corporation de maîtres chanteurs et de composer poèmes et chansons, respectant dans les uns et les autres des règles très précises. Dans Le Livre des métiers, l’union du cordonnier-poète et du dessinateur-graveur offre au lecteur un étourdissant festival de métiers, ceux de l’épinglier, du potier d’étain, du meunier, de l’arracheur de dents, rendus visibles grâce à Jost Amman.

Je ne connais que cette image qui montre un imagier au travail, brosse-pompon en main, même si le cache n’est pas visible ou montré. Ni dans le «Traité d’art d’enluminure au pochoir » de Jean Saudé, 1925, ou dans les planches consacrées au métier de cartier de Diderot et d’Alembert, 1751, nous ne voyons l’artisan outil en main.

J’avais à cœur de « boucler la boucle », c’est à dire de mettre en couleur une série d’estampes avec la technique que la gravure nous montre.

Copie du trait à la plume par mes soins. Gravure en relief. 22 caches, 72 exemplaires. Impression typographique du trait. A ce sujet, je tiens à remercier le musée de l’imprimerie de Nantes et son personnel pour leur coopération et leur talent à mener à bien cette délicate opération. Au sujet de la mise en couleur et des caches, je les ai conçus et gravés dans l’esprit du 16ème siècle, sans chercher de trop grandes sophistications, sachant qu’à cette époque les caches étaient encore en carton.

Richard Leray

Imagier » d’après Jost Amman, Germany, 16th century

29 x 38 cm, margins included
72 copies

210 €

Jost Amman (1539-1591) made himself known by illustrating emblem and costume books, natural history books, and books on medicine and herbalism. This woodcut or xylography is part of the collection The Book of Trades, a collection of one hundred and fourteen engravings accompanied by poems of Hans Sachs.

The book is published in 1568 by Sigmund Feyerabend in Frankfurt, a center of European publishing and the craft bill. Hans Sachs (1494-1576), born in Nuremberg, a shoemaker, had undertaken as a learning trip to Central Europe which allowed him, it is thought, to join a corporation of master singers and to compose poems and songs, respecting in each one of them very precise rules.

In « The book of Trades », the union of the shoemaker-poet and the draftsman-engraver offers the reader a stunning festival of trades, those of the pin maker, the tin potter, the miller, the tedder of teeth, rendered visible thanks to Jost Amman.

I believe it is the only picture that shows a « imagier » or « stencil-illuminator » at work, brush-pompon in hand, even if the stencil is not visible or shown. Neither in Jean Saudé’s « Traité d’art d’enluminure au pochoir », 1925, or in the pages devoted to the art of cards making of Diderot and Alembert, 1751, do we see the craftsman with this specific tool in hand.

Through this project, I wanted to « close the loop », that is to say to put in color a serie of prints with the technique that the engraving shows us.

Typographic printing of the line. On this subject, I would like to thank the Nantes Printing Museum and its staff for their cooperation and their talent in carrying out this delicate operation.

Regarding the coloring and stencils, I designed and engraved them in the spirit of the 16th century, without looking for too great sophistications, knowing that at that time the stencils were still cardboard.